Toutes le photos ci-dessous sont probablement du 7
juin 
(détails)
Epaves de LCVP
(détails)
Au fond épaves de LCT
(détails)
Un GI mort devant un obstacle "rampe". Au fond des hérissons et un half-track.

(détails)
Un camion GMC devant l'épave dun LCVP.

(détails)2
épaves de LCT devant Les Moulins, au fond à gauche on voit l'épave
du LCI 92. 
(détails)
Au milieu d'une pagaille de landing craft et de véhicules détruits,
parmi des débris de toute sortes, des morts enveloppés dans des
couvertures sont chargés sur un "canard" funéraire pour être
dirigés sur le premier cimetière, sur la plage Dog White

(détails)
Le 7 juin, épave d'un des LCA de la Cie B/116, durement éprouvée
la veille. A droite, un char Sherman noyé. A gauche, 2 obstacles type "C"
qui émergent. Au large des transports mouillés au plus près
de la plage.
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Le
Génie sur la plage et à Vierville l'après-midi
du 6 juin
Sur la plage, le 147ème
Bataillon du Génie de Plage a pu faire de sérieux
progrès dans sa tâche essentielle de nettoyage et d'organisation
de la plage pour les débarquements futurs et les mouvements vers
l'intérieur. Ses unités ont ouvert des passages dans
le talus de galet, ont nettoyé des champs de mines et participé
au déblaiement la sortie de Vierville. De plus en plus, les
unités du bataillon et leurs équipements continuaient
d'arriver à terre, mais souvent plus à l'est, ce qui retardait
les opérations.
Alors que la marée baissait dans l'après-midi, les
survivants des équipes de démolition de la SETF (146ème
Bataillon du Génie) ont recommencé à travailler
sur les obstacles découverts, malgré le harcèlement
de tireurs postés sur la falaise. Ils ont achevé d'ouvrir
des brèches, et en ont ouvert de nouvelles. Le soir, la plupart
des brèches prévues étaient entièrement
ouvertes et jalonnées, et une estimation a donné 35
% des obstacles de plage nettoyés.
Le soir du jour J, les survivants des 146ème et 147ème
Bataillon du Génie se sont installés pour la nuit au pied
de la falaise.
Le 121ème Bataillon du Génie a ouvert la
route de la montée vers Vierville aux véhicules, après la
destruction du mur. La route a été déclarée ouverte
à 18h00. En fait elle n'a guère été utilisée
immédiatement, car elle était toujours sous le feu sporadique
de l'artillerie de campagne de la 352ème Division allemande, qui manquait
maintenant beaucoup de munitions, et devait limiter ses tirs à des harcèlement
en aveugle sur la descente de Vierville. De plus, il
n'y avait pas d'unités importantes pour monter par Vierville à
part les chars du 743ème Bataillon (ils sont montés en fin de soirée)
et le 121ème Génie qui accompagnait le 1/116. Il n'y avait plus
que peu d'Américains sur la plage, autres que les postes médicaux
et le Génie de Plage travaillant à nettoyer le terrain, les obstacles
et les mines. A la nuit tombante seulement,
du trafic a commencé à monter vers le village. Les survivants
des Cies B et C du 121ème Génie et le QG du bataillon se sont déplacès
vers Vierville et au delà à l'Ormel, pour leur premier cantonnement.
Le 121ème Bataillon avait perdu 10 officiers (tous les commandant de compagnies
notamment) et 51 hommes, tués, blessés et disparus. Témoignage
du Colonel Ploger, cdt le 121Engr Bon: "Après avoir fait
sauter le mur antichar (dans l'après midi) , le sergent Hickman
et moi sommes montés par la route jusque au delà de
l'Ormel. Il y avait des tranchées abandonnées du côté
Sud du bâtiment, quelques uns de nos sapeurs s'étaient déjà
installés là. Je suis ensuite retourné dans la descente et
j'ai rendu compte au Général Gerhardt au PC de la division, dans
la carrière. Plus tard, comme il commençait à faire nuit,
j'étais dans un champ dégagé près de l'Ormel, où
j'ai rencontré un officier supérieur du Génie du Vème
Corps. Il s'était procuré 2 bouteilles de Calvados, qu'il m'a recommandé
d'esssayer. C'était terrible. Nous avons discuté pendant 1/2 heure.
Il faisait nuit maintenant et je n'avais pas envie de dormir." Aucuns
renforts significatifs n'avaient été débarqué sur
les plages Dog depuis 9h00. Les renforts initialement destinés à
ces plages avaient tous débarqués à partir du milieu de matinée
au Ruquet, notamment le 115ème Rég. d'infanterie, et les restes
du 58ème Bataillon d'artillerie blindée (qui était destiné
à l'origine à Dog White et avait perdu la moitié de ses canons
en tentant d'y aborder). Le 111ème Bataillon d'artillerie de campagne,
destiné à St-Laurent, avait perdus 11 de ses 12 canons, coulés
par la mauvaise mer et le manque de carburant dans les DUKW.
Enfin
le 336ème Bataillon du Génie prévu pour travailler
sur Fox Beach (la sortie au delà de Colleville, dirigée vers Ste-Honorine)
a été débarqué par erreur à Vierville, 4.000
mètres trop à l'Ouest. Vers 15 heures, cette unité a donc
commençé une marche pénible par la plage, vers l'Est,
sous les tirs de harcèlement de l'artillerie allemande, pour rejoindre
son objectif. Le 336ème a atteint la sortie F1 à 17 heures, perdant
six hommes. Une remorque chargée d'explosifs et tirée par un tracteur
a pu faire son voyage intacte. Voir
les souvenirs de William Marshall à ce sujet.
Marion Wheeler, soldat, 121th Engineer Combat Battalion,
compagnie de Commandement: "La nuit du Jour J, nous étions
dispersés partout dans la nature. Je ne savais pas ce que les autres pensaient
mais j'ai calculé que la situation était telle, que c'était
chacun pour soi jusqu'à ce que l'on reçoive des ordres de faire
autrement. Non seulement j'avais peur mais j'étais très fatigué
et j'ai donc rampé par dessus une haie où je me suis adossé
contre le talus en pente dans un petit champ. Avec mon fusil à mes côtés
et ma tête reposant sur mon sac à dos, je me suis endormi comme une
masse."
Suite (2) des souvenirs du Sergent Noël A. Dube,
Cie B/121Génie: (voir aussi partie
1, partie3, et partie
4 des souvenirs Dube)
"Après avoir fait sauter le mur, ce qui n'était pas ma mission d'origine,
nous avons retrouvé le Lt. Pope qui avait avec lui les 7ème et 8ème
escouades.
Nous avons franchi le mur et remonté la vallée jusqu'à ces
2 champs à droite du carrefour. Nous avons fait un examen rapide et avons
conclu qu'il n'était pas miné, car il y avait environ 4 vaches et
3 chevaux dans celui où notre camion est entré et s'est garé
à côté d'une haie. Le conducteur, au lieu de mettre un filet
de camouflage dessus, est monté sur son toit pour y dormir.
Cette nuit-là, nous avons placé
des gardes (2 par coins) aux 4 coins (A,B,C,D) du champ. Les 7ème, 8ème,
et 9ème escouades et le Lieutenant Pope avec son staff étaient sous
le couvert le long d'une haie. Il y avait un espace de 50 cm à 1 m où
l'on pouvait ramper et s'abriter. J'ai remarqué et parlé avec des
Rangers Américains qui allaient s'installer de l'autre côté
de la haie.
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