Plan d'un LCS (Landing Craft Support). Ces LCS formaient le
Fire Support Group 62, qui pouvait s'approcher très près
de la côte

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un chassis de lance-roquettes destiné à un LCS
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Un destroyer US devant St-Laurent
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2 LCG devant Vierville et les incendies des LCI 91 et 92
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Le "Harding" devant Vierville


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le destroyer USS "Harding"
(du même type que les "Mac Cook", "Thompson" et "Carmick")

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le cuirassé USS "Texas" en action

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La contribution de la Marine aux combats pour
Vierville concernait les destroyers Thompson, Mc Cook, Carmick
et Harding, le croiseur anglais Glasgow et le cuirassé
américain Texas.
En fait les tirs navals avaient cessé lorsque
les péniches ont atteint le rivage.
Les navires avaient en effet l'ordre
de ne plus tirer, sauf sur des cibles parfaitement claires ou
lorsque la liaison était bien établie avec les groupes
de contrôle de tir (les
NSFCP, "Navy Shore Fire Control Party").
En effet les positions fortifiées Allemandes pouvaient
être infiltrées par de l'infanterie Américaine.
Tout le long du jour J, les tirs navals sur les
cibles à l'intérieur des terres ont reposé
principalement sur les avions d'observation. Au
début, les cibles étaient difficiles à trouver.
Vers 8h00, un groupe NSFCP à
terre, en contact avec des navires, s'entendit dire par le général
Cota qu'il n'était pas raisonnable de désigner une
cible.
Un autre exemple des
difficultés de communications entre navires et plage
et des mauvaises conditions d'observation est fourni par le
rapport d'un officier de marine d'un petit LCS, FSG "Fire
support Group" armé de roquettes.
Peu après 12h00, il se
trouvait tout près du rivage, sous le feu de canons
Allemands. «Les troupes étaient nettement
visibles, couchées sur le sable, de même que
les morts. Un intense feu de mitrailleuses partait de positions
ennemies à mi-pente de la falaise. Les troupes étaient
incapables d'avancer».
Désireux d'aider à
rompre ce qui ressemblait à un cercle vicieux, l'officier
a demandé à l'échelon supérieur
la permission d'effectuer un tir de roquettes. Sa demande
a été refusée à cause du danger
pour les troupes américaines «qui pouvaient
s'être infiltrées chez l'ennemi».
Et en effet, à cette heure, les GIs étaient
déjà bien engagées à l'intérieur
sur le plateau, et ils auraient pu être atteints par
ces roquettes. |
Quelques bâtiments
ont essayé de soutenir les troupes avec le feu de leurs
pièces légères. Le soutien des navires, nécessairement
limité pendant les premiers débarquements, a commencé
à peser dans la balance, à mesure que les communications
s'amélioraient entre le rivage et les navires.
Les positions initiales des 2 destroyers
USS "Thompson" et "Mac Cook" qui avaient participé
aux bombardements préliminaires sur Vierville se trouvaient
à environ 3 miles nautiques de la plage. Entre 8h et 10h,
ils se sont avancés le plus près possible, certains
même ont talonné le fond.
Les positions
de flanc du WN74 près de la Pointe de la Percée
ont été pratiquement arrachées de la
falaise par des tirs du croiseur "Glasgow" et ceux du "Mac
Cook". |
Juste à l'Ouest
de Vierville, le " Mac Cook" (Lt-Commander Ralph L.
Ramey) s'est attaqué aux positions du WN74 à
la pointe de la Percée et au voisinage de Vierville,
à partir de 8h30. Les 2 canons de la Percée
ont été attaqués à 9h30, 15 minutes
plus tard l'un d'eux était tombé en bas de la
falaise et l'autre atteint par les obus. A 10h30 "Ramey le
Rebelle" (ainsi connu dans la Navy) avait atteint la ligne
des 3 brasses de fond (6m) à 1200m de la plage entre
Vierville et la Percée où il a passé
le reste de la journée à tirer sur des objectifs
occasionnels car son "NSFCP" n' a jamais été
joint.
A 16h25 alors qu'il
tirait sur des positions de la falaise, des Allemands sont
apparus avec un drapeau blanc, essayant de communiquer par
signaux et lampes à éclats. Pendant 1 heure
des efforts ont été faits pour établir
une liaison compréhensible en allemand ou en anglais.
Le timonier du "Mac Cook" ayant signalé qu'il allait
reprendre le feu, une réponse immédiate "Cessez
le feu!" est revenue de la plage. Ramey a ordonné
aux Allemands de se déplacer et de se rendre. Il
a repris ses tirs sur des armes encore en activité,
tout en gardant un oeil sur les Allemands jusqu'à
ce qu'ils soient vus se rendre à des Rangers. (le
récit de ces incidents est à comparer avec
les récits des Rangers
de la Cie C/2Rangers et par ceux du QG
du 1/116).
Le "Mac Cook" a tiré
975 coups de 127mm ce jour là.
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Le destroyer "USS
Harding" (Commander George G. Palmer) était devant
Colleville, lorsqu'il a reçu la mission d'aller prendre
à son bord le Contre-Amiral Arthur B. Cook et le Major
Général Thomas T. Hardy, envoyés de Washington,
pour les conduire du "Ancon" jusqu'à la côte
(8h56-15h31).
C'est
ce bâtiment qui a tiré sur le clocher de Vierville
dans l'après
midi vers 14h. |
Le destroyer "USS
Carmick" (Commander Robert O. Beer), ayant perdu contact
avec ses contrôleurs à terre, a longé
la plage de près (quelque fois à 800m) de Vierville
à Colleville pour mieux distinguer des objectifs occasionnels.
Son NSFCP lui a donné
un objectif à 8h10, mais après une première
salve, le contact a été perdu. Le destroyer
pouvait entendre tout ce qui se disait dans le trou abritant
le NSFCP, y compris le sifflement des balles alors qu'ils
s'enterraient plus profondément, mais ne pouvait se
faire entendre.
Par ce qui a été
décrit comme une «coopération silencieuse»,
le destroyer a fait de son mieux pour aider quelques chars
sur Dog Green qui avaient réussi à grimper
sur la route de promenade et qui essayaient d'avancer vers
la vallée de Vierville. Les cannoniers du destroyer
observaient les tirs des chars pour trouver des cibles sur
le bord de la falaise et se servir de leurs impacts comme
buts des pièces du "Carmick".
Il s'est concentré
sur la sortie de Vierville au milieu de la journée,
contribuant avec le "Texas" à sa reddition vers 13h00.
Ce destroyer, en contact avec
un groupe de contrôle à terre à 17h20,
a tenté plusieurs fois de situer la batterie ennemie
tirant sur le Ruquet, mais les observateurs ont dû abandonner,
admettant qu'ils ne savaient pas où se trouvaient les
canons Allemands. (l'artillerie de campagne allemande camouflée
dans l'intérieur des terres ne fut jamais repérée). |
Le destroyer "Thompson" (Lt-Commander
Albert L. Gebelin), après être allé de
la Percée à Colleville et St-Laurent, a terminé
sa journée en tirant 12 coups de 127mm sur un poste
d'observation de la Pointe de la Percée, cessant le
feu quand le trou dans la falaise a été bouché.
Il est parti ensuite relever le "USS Satterlee" à la
Pointe du Hoc |
Cette
photo de Vierville avec son clocher a été
prise du cuirassé "Texas" vers 12h30, au
moment où le Texas, dirigé par un NSFCP à
terre, tirait sur
le point fort gardant
l'entrée de la vallée de Vierville.
Entre 12h23 et 12h30, 6 bordées de 356 mm du "Texas",
aidé par un destroyer (le Mc Cook)
ont été suffisantes pour que les allemands
de cette position se rendent.
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Le "Texas" a beaucoup
tiré sur les arrières des positions allemandes,
Formigny et Longueville, sur les indications de ses observateurs
aériens sur Spitfire:
Reportage du "Saturday Evening Post", à
bord du "Texas":
Nick Carbone de Brooklyn: "Maintenant une succession
rapide d'objectifs: une batterie mobile près de Maisy,
une concentration de troupes allemandes dans Formigny, qui
a été dispersée avec pertes, un convoi
de camions à Trévières qui a été
écrasé, et des canons d'assaut (les
Marder du 352PZJAbt.) dans des bois près de
Surrain. Chaque fois notre observateur de la RAF (il
était sur un "Spitfire" de reconnaissance),
un anglais audacieux et excité, commentait nos tirs
chaleureusement. "maintenant je vais essayer de vous
trouver un nouvel objectif. Je suis en train de plonger
pour voir si ces chars sont amis". Un moment après:
"Finalement ils ne sont pas du tout amis. Je saute,
goodbye!"
Alors on a eu un nouvel observateur et on a continué
à tirer sur des objectifs occasionnels entre St-Laurent
et la Pointe du Hoc".
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Au total le "Texas" a consommé le 6 juin
421 coups de 356mm et 254 de 127mm.
Toute cette activité
a amélioré beaucoup la situation sur la plage mais
sans supprimer pour autant tous les tirs d'artillerie allemand.
Ceux-ci venait en effet beaucoup des canons de campagne, bien
camouflées dans l'intérieur, en liaison avec des
observateurs côtiers et tirant sur des objectifs prédéterminés.
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