Les combats du 6 juin dans le secteur de Colleville, sous les WN 61 et 62
secteurs de Easy Red (moitié est) et Fox Green

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Les bombardements préliminaires
Les bombardements aériens ont été un échec complet. Des quadrimoteurs Liberators avaient été prévus, mais ces avions volaient à haute altitude et ils étaient au dessus des nuages. Comme la précision était déja médiocre par temps clair, les états majors Alliés ont dû se résoudre à prescrire une marge de sécurité supplémentaire pour la visée, ce qui a conduit le centre de gravité des impacts à plusieurs centaines de mètres et parfois plusieurs km au sud de l'objectif. On était alors sûr que les bombes ne pourraient atteindre les flotilles de landing craft qui s'approchaient du rivages à pleine vitesse au même moment.
Les bombes se sont donc dispersées dans la campagne, sans aucun effet sur les défenses allemandes.

Les bombardements navals ont pu être plus efficaces, surtout ceux des navires de guerre classiques, cuirassés, croiseurs et destroyers. Par contre les témoignages indiquent que les fusées lancées par les LCT(R) sont généralement tombées dans la mer. Il était en effet impossible de viser et d'ajuster le tir de ce genre d'engins. La durée du bombardement par les autres navires était trop faible pour qu'un bouleversement des défenses allemandes en résulte.

Au total ces bombardements ont eu une efficacité tout à fait limitée.

(détails) le diagramme des débarquement prévus
sur Fox Green et Easy Red Est


Les chars


Dans ces secteurs, sur les 24 chars amphibies de la compagnie C/741 sur Fox Green et la 1/2 compagnie B/741 sur Easy Red Est, lancés en mer, à environ 5500m de la côte, presque tous ont coulés dès les premières minutes de navigation. Seuls 2 ont survécu à la traversée, et 3 ont été conduits jusqu'à la plage par le LCT 600 dont la rampe de déchargement avait été endommagée par le premier char DD débarqué.

Sur les 5 LCT, transportant les 10 chars standard de la A/741 et les 5 tankdozers, qui devaient se partager sur Fox Green (2 LCT) et Easy Red (3 LCT), seuls quelques uns sont arrivées à terre, souvent en retard, sur Fox Green (LCT 2339, 2425, 2287). Le LCT 2049 a coulé avec son chargement. Un autre, le LCT 2037 a abordé sur Fox Red.

Au total, ont donc dû débarquer à partir de 6h30 sur ce secteur, environ 6 chars standard et 3 tankdozers sur Fox Green. Mais plusieurs se trouvaient proches du canon de 88mm du WN 61et ils ont été détruits avant que ce canon soit réduit au silence. Seuls ceux qui se trouvaient assez loin sur Easy Red ont pu rester actifs.

L'infanterie d'assaut, 1ère vague (6h30)
Les compagnies de l'infanterie d'assaut destinées à Easy Red Est et Fox Green ont été complètement désorientées par la fumée et les courants de marée.
La F/16 devait arriver sur Easy Red Est et les I/16 et L/16 sur Fox Green. En fait toutes sont arrivées beaucoup plus à l'Est.

Les I et L/16 sont arrivées en retard, et sur Fox Red (voir leur actions décrites dans le chapitre concernant la sortie F1 et Cabourg).

Sur Fox Green, la F/16 est arrivé mélangée avec des LCVP de la E/16 destinés à Easy Red Ouest, et 4 LCVP isolés de la E/116, destinés en principe à Easy Green (Saint-Laurent).
Sur cette plage au total et en tout une quinzaine de LCVP des cies E et F/16 et des égarées de la Cie E/116 (29ème division), sont arrivés sous le feu meurtrier des WN 61 et 62. Ces sections de navires ont alors subi des pertes très importantes sur la plage Fox Green, avant d'arriver au talus de galets qui leur apportait un abri contre les mitrailleuses mais pas contre les obus de mortiers. De plus les explosions dans les galets envoyaient des éclats de pierre mortels supplémentaires. Ces hommes sont restés cloués au sol, sans pouvoir sortir de la plage.
{Il est probable que le photographe Robert Capa était dans un de ces LCVP de la E/16. Rembarqué rapidement, il a réussi à rapporter des photos exceptionnelles du franchissement de la plage par les GIs sous le feu des mitrailleuses allemandes}.

Sur Easy Red Est, seuls 3 LCVP ont abordé, dans des conditions un peu meilleures: 1 de la E/16 destinée à Easy Red Ouest (Lt Spalding, dont nous reparlerons) et 2 isolés de la E/116 destinés à Easy Green. Elles ont subi ds pertes sur la plage mais elles ne se trouvaient pas dircetemnt sous les WN Allemands.

Les "Gapteams" de la SETF

Il était prévu, sur ces secteurs, 5 gapteams: les Gapteams 12, 13, 14 sur Easy Red Est et les 15 et 16 sur Fox Green, arrivant à 6h33. Comme ailleurs ces troupes ont été dispersées.
Il semble que 3 gapteams soient arrivés sur cette zone, les N° 16, 11 et 15, et en retard d'un 1/4 d'heure en moyenne, soit vers 6h45. Comme ils devaient travailler avant la remontée de la mer, donc avant 7h00, ils n'ont pu achever leur travail. Leurs pertes ont été très lourdes, car ils étaient sous WN actifs 61 et 62, leur mission leur imposant de travailler sur la plage sans pouvoir aller de suite s'abriter sur le talus de galets.
Les 2 gapteams de soutiens, (les Gapteam G et H), qui devaient les appuyer à 6h41, sont arrivés trop tard pour agir efficacement.
Aucune zone n'a pu être dégagée des obstacles et aucune de ces équipes n'a pu être appuyée comme prévu par un tankdozer.

L'infanterie d'assaut, 2ème vague vers 7h00/8h00
Le demi secteur Easy Red Est, a vu aborder comme prévu les Cies G/16 (7h00) et H et C/16 (8h00), entre les WN 62 et 64, ce qui a été favorable à leur traversée de la plage sans trop de pertes. Aussitôt après est arrivé le 1er Bataillon I/16 avec les compagnies A, B C et D. De nomnbreuses forces ont été ainsi réunies entre les WN 62 et 64.
Cela s'est moins bien passé sur Fox Green, où les compagnies K et M/16 sont arrivées vers 7h00 sous le WN61, subissant des pertes importantes.


(détails) Les mouvements devant les WN 61 et 62, le matin du 6 juin


L'arrivée des Combat Engineers, du Génie de Plage et des premiers éléments médicaux, à bord de LCI et de LCT
Sur Fox Green sont arrivés 2 LCI :
Le LCI 493, avec des éléments des 37th Engr Bn et 6th Beach Bn,
Le LCI 83, avec la Cie B/20th Engr Bn, arrivé en retard vers 11h00 et à marée haute
Ces 2 LCI ont pu repartir bien qu'ayant été touchés par les tirs allemands. Ils ont pu franchir la ligne des obstacles minés, probablement parceque ces mines - des tellerminen antichars - n'avaient pas résisté à la submersion de la marée 2 fois par jours.

De nombreux LCT, des LCM et aussi des camions amphibies DUKW, étaient programmés à partir de 8h00 pour décharger les matériels du Génie et de l'Artillerie. Mais faute de disposer de couloirs débarassés d'obstacles sur la plage, après quelques tentatives souvent suivies d'échecs couteux, ils ont été retardé longuement, avant de trouver le moyen de forcer le passage à marée haute, à travers les obstacles minés. C'est surtout sur Easy Red Ouest que ces tentatives ont eu lieu, là où des brèches importantes mais non balisées avaient été créées, et où les tirs Allemands étaient moins forts.

Sur Fox Green, la chute du WN61
Sur Fox Green, les sections entreméles des Cies E/16 et F/16 étaient sous le feu meurtrier du WN 62. Il leur était impossible de sortir du banc de galets et la plupart de leurs officiers étaient hors de combat. La solution est venue de l'initiative de sous-officiers courageux qui ont entrainés leurs troupes. S'ils avaient la malchance de se trouver directement sous le WN62, ils ne pouvaient qu'attendre et s'enterrer le mieux possible.

Le S/Sgt Strojny a pris l'initiative de se déplacer sur sa gauche avec son équipe de la Cie F/16, jusqu'à se trouver sous le WN61. Ce point fortifié avait la particularité d'être proche du banc de galets, installé à faible hauteur (contrairement au WN62), mal protégé par le fossé antichar qui ménageait une brèche pour le passage des Allemands allant travailler sur la plage. Son principal armement était le bunker abritant un canon antichar de 88mm, orienté vers l'ouest, capable de détruire les chars américains. Il venait d'en détruire plusieurs qui avaient eu le malheur d'être trop proches dans son champ de tir.
Le Sergent Strojny a vu l'embrasure du bunker à 40mètres au delà des barbelés. Il fallait envoyer des roquettes de bazooka bien ciblées. Strojny a cherché un tireur de bazooka, il n'y en avait pas, il a alors été chercher lui-même un bazooka abandonné sur la plage, puis des fusées, et il a commencé à tirer vers cette embrasure qui continuait à cracher ses obus de 88.
Les premiers tirs ont été mal dirigés, il lui a fallu aller rechercher encore des munitions. Finalement un coup au but a mis le feu à des munitions à l'intérieur du bunker qui s'est mis à cracher des flammes, les servants ont été tués, un survivant est sorti et s'est rendu aux américains. Strojny a été légèrement blessé, mais il a réussi en profitant de la confusion, à entrainer une poignée de ses hommes et des isolés de la Cie E/116, à traverser le rideau de barbelés sous la protection du feu de 2 fusils mitrailleurs BAR et à entrer dans le WN, et s'en rendre maître, tuant les quelques allemands survivants. Il y avait aussi dans ce WN un canon de 50mm en encuvement et une tourelle de char Renault (canon court de 37mm) en Tobrouck. Rien n'est dit de ces armes et des circonstances de leur neutralisation.

Sur Easy Red Est, les pénétrations dans les falaises entre les WN 62 et 64

Les 2 vagues d'assaut de l'infanteries étant arrivées et s'étant mises à l'abri précaire du banc de galets, elles se retrouvaient affaiblies par des pertes souvent importantes, isolées de leurs voisins et la plupart du temps hors de leur secteur attribué. Leur mission théorique était de se grouper en compagnies, de s'emparer des sorties de plage et de se regrouper par bataillons au sud de Colleville.

Elles ont vite compris qu'il leur était impossible de passer par les sorties de plage E3 et E1, trop bien défendues. Les chefs des petits groupes isolés, les survivants des sections de bateau (32 hommes), ont alors décidé de quitter la plage, de franchir le cordon de barbelés puis l'espace de dunes ou de marais et grimper dans les falaises pour se sortir de ce talus de galets meurtrier, vulnérable aux mortiers et à l'artillerie de campagne qui tirait sans discontinuer sur la plage.

Ainsi entre les WN 62 et 64, plusieurs groupes ont réussi, à partir de 7h30, à franchir le cordon de barbelés, profitant de leur relatif éloignement des WN.
D'abord le lieutenant Spalding a entraîné une grosse vingtaine d'hommes survivants d'une section de LCVP isolée de la Cie E/16. Ils ont fait sauter avec des "Bangalore" une section du cordon de barbelés et se sont infiltrés au delà, passant par les ruines d'une villa, se frayant un chemin à travers des champs de mines antipersonnels et antichars. Ils ont eu de la chance, les mines étaient souvent bien visibles, et les passages étaient protégés de la vue par des broussailles, notamment il y avait à 400m sur leur gauche les 2 bunkers du WN62 avec 2 canons de 75mm. Au sommet, ils ont été arrétés par une mitrailleuse, mais ils ont pu faire prisonnier son unique servant. Celui ci, se disant polonais, a pu parler en polonais avec un GI d'origine polonaise, et a indiqué que 16 Allemands seulement défendaient le WN64 à 500m sur leur droite. Ils étaient maintenant 20, toujours isolés.

Pendant ce temps, les sections de la compagnie G/16 arrivée en 2ème vague, réduite à 150 hommes (ayant perdu 40h sur la plage) mais bien groupée, a suivi les traces de Spalding, traversé le cordon de barbelés un peu plus à gauche, et ils sont montés dans la falaise par un autre sentier. Comme Spalding, ils ont dû détruire un poste de mitarilleuse en haut de la pente. Ainsi vers 8h00 ils ont pris contact sur la falaise avec le groupe Spalding de la E/16. Le Capitaine Dawson Cdt la G/16 a demandé à Spalding d'attaquer le WN64, pendant que lui-même irait avec sa compagnie directement vers le bourg de Colleville.

Ensuite Dawson a été lui-même tout de suite suivi par les 2 sections isolées de la Cie E/116 qui se sont ainsi incorporées au bataillon II/16 de la 1ère division pour la suite des combats. Ce n'est que le 8 juin que ces 2 sections ont pu rejoindre le 2ème bataillon de 116ème régiment de leur 29ème division.
Dawson a été ensuite suivi par la Cie C/16, suivant les mêmes traces à travers les barbelés et la falaise. La Cie B/16 a suivi la C/16, cela a fait alors 3 compagnies organisées marchant en direction de Colleville par le plateau.

Plus à droite encore, la compagnie A/16 était arrivée sous le WN64, et elle a dû franchir le fossé antichar rempli d'eau avant de pouvoir grimper en direction du WN64 attaqué par l'arrière par la section de Spalding. Ils ont eux aussi traversé des champs de mines, perdant quelques hommes. Mais le WN 64 était tombé entre temps entre les mains de Spalding, les prisonniers redescendant la colline les mains en l'air.

Finalement à 9h30, tout le 1er bataillon était arrivé sur le plateau. La G/16 et 2 sections de la E/116 étaient en route vers Colleville. La section E/16 terminait le nettoyage du WN64. Une brèche était maintenant bien ouverte dans les défenses d'Omaha Beach. Colleville était directement menacé, mais le WN62 résistait toujours, interdisant la sortie E3.


Arrivée sur la plage Fox Green du PC du 16ème RCT

Il est arrivé en 2 vagues, d'abord vers 7h30, le PC "avancé" avec le Lt-Col Matthews, sur Fox Green, entre les WN61 et 62
, ensuite vers 8h15, le PC "arrière" avec le Colonel Taylor, un peu plus à gauche, sous le WN62. Tous deux sont tombés sous le feu de ces WN et se sont abrités sur le talus de galets, avec les nombreuses troupes déja agglutinées. Constatant le désarroi de ces troupes, Taylor s'est employé personnellement à regrouper les unités dispersées et à inciter les unités à quitter le talus, abri trop précaire.
Le colonel Taylor ignorait alors que dès à présent des petites unités isolées avaient quitté le talus de galets et s'infiltraient déjà entre les WN 60 et 61 et entre les WN 62 et 64.

Pour le Colonel Taylor, quand il a appris vers 9h30 la chute du WN 60 puis celle du WN61, c'était un point important acquis mais cela ne permettait pas d'ouvrir la sortie E3, toujours verrouillée par le WN62 qui immobilissait ses hommes sur le talus de galets. Il fallait des moyens lourds, des chars. Il n'en avait plus à sa disposition, les quelques uns qui étaient dans le secteur ayant été détruit par le 88 du WN61 avant sa chute. Vers 10h00 Taylor demanda au Capitaine King, officier S3 (chargé des opérations) du 741 TkBn de parcourir la plage vers l'ouest pour rappeller vers E3 les chars disponibles. Il n'y en avait guère. King raconte qu'il a dû prendre le commandement du dernier char repéré (sous E1), qui avait perdu son chef tué. En ramenant le char vers E3, il a été déchenillé sur une Tellermine et immobilisé.

La lutte pour Colleville
La première unité US à arriver devant Colleville a été le Cie G/16 du capitaine Dawson, qui a suivi le sentier vers les carrefours à l'ouest de Colleville, là où se trouvait le château (il a été détruit et remplacé aujourd'hui par une grande maison). Il était environ 10h00 et la compagnie a dû combattre 2 bonnes heures avant de surmonter la résistance allemande autour de ces premières maisons de l'ouest de Colleville. Le Capitaine Dawson a alors poursuivi vers l'église. Il était suivi par des éléments divers de la E/16 qui se sont dirigés plutôt vers le sud.
Lorsque Dawson est entré vers 13h15 dans l'église avec quelques hommes, 3 Allemands leur ont tiré dessus en les manquant, mais un 4ème Allemand dans le clocher a tué un des GIs. Finalement les Américains ont éliminés les 4 Allemands de l'église, et en ressortant, Dawson a été blessé à la jambe (il a dû être évacué le lendemain).
La compagnie G/16 s'est retranchée autour de l'église et des bâtiment au sud, quasi encerclée par les nombreux Allemands qui défendaient le centre du village (WN63). C'est aussi vers ce moment que des renforts Allemands sont arrivés (notamment du bataillon de réserve Allemand II/915 envoyé de l'arrière pour renforcer la défense du secteur Ste-Honorine - Vierville).
Au cours de ces combats, les officiers de la marine et de l'armée, observant le rivage depuis la mer, ont acquis la conviction que le clocher de Colleville servait aux Allemands comme observatoire pour leur artillerie. C'était complètement faux et la compagnie G/16 a subi par 2 fois des tirs meurtriers du destroyer USS Harding: 75 coupsde 127mm à 18h54 et 60 coups à 19h35, qui ont détruit l'église. C'était très décourageant pour Dawson, mais il n'y pouvait absolument rien.

La Cie E/16 au sud du château a été aussi durement engagée mais a réussi à se replier sans se faire encercler.

Ces combats indécis se sont poursuivis toute l'après midi et la fin de journée, pendant que de nouvelles troupes remontaient de la plage successivement, débordant Colleville par l'ouest et le sud:
D'abord le bataillon I/16 qui a occupé le terrain au sud de Colleville, nettoyant les haies au sud du château, le soir le bataillon avait fait 60 prisonniers et perdu 4 officiers et 127 hommes (tués, blessés, disparus). Le Capitaine Pence dela Cie A/16 , blessé sur la plage a été évacué dans l'après midi.

Puis le bataillon II/18 s'est infiltré au sud-est de Colleville et s'est installé sur la zone de rassemblement prévue initialement au sud de Colleville, pour le 16ème Régt.
Les bataillons 1/18 et 3/18 ont pris position sur la route entre Colleville et Saint-Laurent. Toutes ces positions ont été tenues pendant la nuit du 6 au 7 juin.
A Colleville, le bataillon I/16th Bn a maintenu des contacts toute la nuit avec les bataillons II/16 et le II/18 sur sa gauche, engagé des escarmouches sur sa droite, et échoué à trouver un contact avec le 116th RCT sur sa droite.
Le matin du 7 juin, les Allemands quasi encerclés se sont rendus en grand nombre au II/18th Bn: 160 prisonniers et 50 tués. De nombreux autres s'étaient échappés dans la nuit.

Sur la plage, le travail du Génie (37th Engr Bn et 348th Engr Bn, de la 5th Engr Sp Brigade) pour ouvrir la sortie E3 a été rendu impossible par la résistance du WN62. Même si le WN62 a cessé d'être un obstacle dans l'après midi, les Allemands tenaient fermement Colleville et Cabourg, les têtes du vallon E3. Et il n'y avait pas de chars pour appuyer le Génie et seulement quelques rares troupes d'infanteries rescapées de la tuerie du matin devant E3.
En plus des tirs d'artillerie Allemands très efficaces, probablement dirigés par le poste d'observation d'artillerie du WN62 (jusque vers 15h00), empêchaient toute activité et même tout abordage de LCT devant E3. Ces tirs étaient attribués par les Américains à un 88 caché quelque part. Ils l'ont recherché vainement, car ce 88 n'existait pas, les tirs venaient de la batterie d'Houtteville, camouflée dans les haies du bocage à quelques km au sud de la plage.

A partir de 16h30, des chars du 745ème bataillon de chars, entre 20 et 25, soit 1 compagnie 1/2, arrivés sur autant de LCM (?). Ces chars ont été dirigés dans la soirée sur F1 et sur E3, dès que ces sorties ont été disponibles.

De plus une compagnie du 81ème Bataillon de Mortiers (4 mortiers lours de 120mm) à pu être mise en batterie au début de l'après midi au voisinage du WN 61 et a ainsi pu tirer sur le WN 62, contribuent à sa neutralisation.

Entre temps le régiment de réserve de la division, le 26th RCT, a abordé avec 12 LCI (l'un d'eux, le LCI 416, sera 3 jours plus tard touché par une mine et échoué sur la plage E3), à partir de 18h15 au pied de E3, sur Fox Green. Ses ordres antérieurs étaient de pousser au sud-est vers Bayeux après avoir quitté la plage. Mais il était tard et les ordres ont été modifiés. Les bataillons III/26Bn et II/26 Bn ont été envoyés par la plage vers le Ruquet pour servir de réserve de Corps (le II/26) et se placer (le III/26) entre le 18ème RCT et le 115ème RCT, pendant que le I/26 Bn avait pour mission de pousser vers Cabourg puis Port en Bessin.

Après la neutralisation du WN62 et après que les tirs d'artilleries se soient ralentis, à partir de 20h00, dans la soirée et même au début de la nuit, le génie a pu enfin travailler plus tranquillement à ouvrir la sortie E3, en comblant le fossé antichar et en aménageant le bas de la route vers Colleville et Cabourg.
Après plusieurs interruptions dues à des tirs d'artillerie, la route a été ouverte, 15 chars de la Cie B/745 Tk Bn ont pu emprunter la sortie et cantonner au pied du vallon E3.


(détails) Les opérations le 6 juin après midi, dans le secteur de Colleville


(détails) les positions le soir du 6 juin, dans le secteur de Colleville


(détails)
La pénétration vers Colleville le 6 juin au matin


(détails)
Colleville vu d'avion vers 12h00 le 6 juin


(détails) Ensemble Omaha, 12h30 le 6 juin


(détails) 7h30, sous la falaise, à l'Est du WN60


(détails) Un LCT échoué sous la falaise, à l'Est du WN60, 12h00 le 6 juin

 


(détails) 12h00, au Sud Est du WN60, un chapelet de bombes d'avion. La dispersion des impacts montre le peu d'efficacité de ce type de bombardement contre un point fortifié isolé.


(détails) Devant le WN61, 12h00
les GI abrités sur le talus de galets


(détails) Plage Fox Green le 6 juin vers 13h00



(détails) Le LCT 305 au large de Colleville

(détails)


(détails) A bord d'un LCT transportant des unités du 348ème ECB. On aperçoit 3 LCI sur le rivage, probablement devant Le Ruquet


Le WN 62 vu de la mer à la pleine mer le 6 juin


Vers midi, le 6 juin (ou le 7??), devant le WN61, on aperçoit le bunkerdu WN61 et au moins 2 chars. Un LCT est coulé, un LCI est échoué sur la grève avec un Rhino chargé de véhicules.


(détails)


(détails) La côte vue du large

La côte du Ruquet à Colleville, vue de la mer le 6 juin

 


détails Les mortiers de 120mm du 81ème Chemical Batalion, en action au WN 61, contre le WN62 qui résiste encore au début de l'après-midi


La plage du côté Colleville


(détails)


(détails) Des morts sur les galets


On a tenté de décharger un avion Piper Cub d'observation d'artillerie au milieu des gros galets sous la falaise de Colleville


Un LCI approche le WN 62, le 6 juin



(détails) Probablement entre E3 et F1, sur Fox Green, arrivée d'un LCI vers 11h00. Les GIs sont toujours abrités sur le talus de galets.


(détails) Des morts sur les galets


un canon d'assaut STUG1 détruit sur la route de Colleville à Surrain, juste au nord de Colleville. Il aurait été mis hors de combat par un petit groupe de para de la 101 AB égarés. Secteur du 1er bataillon du 16ème régiment (Cie B/16)




autre détail-Les GI viennent de sortir du LCVP et s'avancent sous le feu au milieu des obstacles


autre détail-GI s'abritant derrière des hérissons métalliques


autre détail


autre détail

Ci-dessous et ci-contre, 10 photos montrant les GI de la Cie E du 16ème Régiment, débarqués entre Colleville et Le Ruquet, juste à l'ouest du WN62, s'abritant vers 7h15 dans les obstacles avant de repartir en avant vers le talus de galets qui offre une meilleure protection


GI s'abritant derrière des hérissons et des rampes en bois


autre détail


autre détail



 

 

 

 


autre détail-Les GI avancent vers le talus de galet, on aperçoit 3 ou 4 chars, 1 ou 2 amphibies (avec des manches à air étroites et hautes) et 2 type standard (avec des manches à air larges)

détail


autre détail



autre détail


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