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Le Peloton Parker du 5ème Ranger part directement à la Pointe du Hoc
en passant vers 9h00 près de L'Ormel

 

"On était en retard de 30 minutes, il était environ 8h00. C'est là que l'autorité et l'expérience de Max Schneider ont payées. lI a vu ce qui s'était passé avec le 116ème sur Dog Green, réduit en miettes, désorganisé, ses appuis comme les chars, les véhicules, l'artillerie, les approvisionnements écrasés en bouillie par le feu ennemi des blockhaus, casemates et fortifications. Schneider déplaça tout le groupe plus à l'Est, sur Dog White, loin du carnage de Dog Green. ."

"Nous avons eu peu de pertes et le commandement était intact. Nous étions la seule force cohérente de ce secteur vital du débarquement. Le patron du LCA nous avait déposé avec de l'eau jusqu'à la taille. Il a ensuite maintenu son bateau et utilisé sa mitrailleuse pour essayer de réduire le feu ennemi et nous donner les meilleures chances de traverser la plage. Je ne crois pas que cela ait eu beaucoup d'effet car les Allemands tiraient depuis des positions bien préparées. Mais c'était courageux de le faire.

"Nous avons dû traverser une large étendue de sable puis une zone de galets et de cailloux inconfortable. Derrière nous des bateaux sautaient et brûlaient, des obus d'artillerie et de mortiers explosaient, des balles de mitrailleuses ricochaient partout. L'eau était constellée d'éclats et de balles.

"Devant le mur du front de mer, il fallait d'abord prendre en main la compagnie. Le premier rapport montrait qu'il n'y avait pratiquement pas de pertes. En plus du choix de Dog White, Schneider a eu un autre avantage. L'herbe et les buissons sur le replat en arrière de la plage et sur la falaise étaient en feu, et les Allemands ne pouvaient guère nous voir. Le feu faisait aussi apparaître les mines quand l'herbe brûlait. Plus tard le génie en a retiré plus de 150 de ce coin.

"Il y avait des concertinas de barbelés derrière le mur, et nous avons dû les faire sauter avec des Bangalore. Le général Cota, assistant du commandant la 29ème, a marché vers le Colonel Schneider. Il a demandé qui commandait ici, et a lancé son fameux et supposé ordre "Les Rangers ouvrent la marche". Schneider a lancé le mot d'ordre "Tallyhoo", signifiant notre départ vers la zone de rassemblement au Sud et à l'Ouest de Vierville."

La Compagnie A/5Ran, conduite par le Lieutenant Charles Parker est partie en avant sur la falaise et le plateau, désigné par Dawson comme l'aile Est de la pénétration des Rangers. Dans la confusion de la bataille, les liaisons se sont rompues, et Parker avec son coureur William Fox et un Lieutenant de la CieE/5Ran se sont arrêtés pour examiner un champ bordé d'une haies d'arbres de l'autre côté.

"Nous l'ignorions d'abord," dit Parker, "mais il y avait des snipers dans ces arbres. Un d'entre eux nous a allumé, et on s'est jeté à terre. Fox s'est accroupi, pendant que le Lieutenant et moi étions aplatis. Une balle a frappé Fox à l'épaule, laissant un trou bleu et une trace vers le bas. Une autre a frappé le Lieutenant à droite du visage, faisant sauter un morceau de crâne, laissant de la cervelle exposée.

"Tout en restant à plat j'ai essayé de me débarrasser de mon sac, un énorme, avec tout pour survivre 1 mois. Finalement j'ai sorti mon pistolet et débouclé mon sac, dans lequel le sniper avait mis plusieurs balles. J'ai roulé dans un fossé, nous avons attaché les jambes des 2 blessés et les avons tirés aussi dans le fossé.

"Nous sommes restés dans ce fossé pendant 3h1/2 environ, avant de pouvoir gagner le point de ralliement près d'un château (le Vaumicel ?). Chaque homme derrière Fox a dû ramper sur lui dans ce fossé. On les a salué et souhaité bonne chance. On leur a donné une gourde d'eau, et on est parti, sur le ventre. On ne pouvait rien pour eux. Plus tard, le lieutenant a été ramassé, il a finalement survécu et même retrouvé la parole et ses facultés. D'un autre côté nous ne savions pas que la balle qui avait touché Fox lui avait cassé la colonne vertébrale, il est mort dans ce fossé.

"Près de l'Ormel, Parker a compté ses troupes, constaté qu'ils n'étaient plus que 24 sur 70 normalement. Les autres étaient des pertes, ou avaient été séparés pendant la remontée de la plage. Parker pensait que le reste du 5ème Ranger devait déjà être devant en route pour la Pointe du Hoc. Il a conduit ses hommes à travers les haies et par des routes secondaires, espérant les rattraper.

En cours de route, ils ont rencontré un petit poste allemand, et l'ont réduit, tuant 2 hommes et en capturant 12. Ils ont décidé de continuer vers la Pointe du Hoc. 

Emmenant les prisonniers avec eux et empruntant des routes secondaires parallèles à la route côtière, le peloton a traversé Englesqueville et poussé jusqu'à un point presque au Sud de leur objectif avant d'être arrêté par le feu de positions allemandes. Ils ont essayé de «foncer», mais se sont retrouvé débordés sur leurs flancs et presque encerclés; ils ont dû se frayer un chemin pour s'en sortir et effectuer une courte retraite.

Ils ont alors quitté les routes et se sont dirigé au nord à travers champs et vers 21h00, ils ont rejoint un groupe du 2° Bataillon de Rangers, sur ses positions défensives au Sud de la Pointe du Hoc et à 7km de Vierville. 

Le peloton de la Compagnie A n'avait pas revu le 5° Ranger depuis le départ de la plage, mais ils croyaient toujours que le gros de la troupe suivait et ils en ont informé le colonel Rudder qui commandait à la Pointe du Hoc. 


une patrouille du 5/Rgr s'est perdue et à laissé une inscription dans une vieille maison de l'intérieur du pays

"5th Ranger Lost Patrol - USA"
"La patrouille perdue du 5ème Ranger"

 

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